lundi 17 juin 2019

Je suis baptisé

 
Culte à Thiat, dimanche 16 Juin 2019
présidé par Geneviève Calladine

"Je suis baptisé"


Épître aux Romains chapitre 5, versets 1 à 5.

Notre grand Réformateur, Luther, avait des périodes de doute.
C'est pourquoi il avait fait graver sur sa table de travail : « Je suis baptisé. » Quand ça n'allait pas, il se tapait la tête ainsi sur la phrase gravée : je suis baptisé.
C'est comme cela que je vais introduire ce passage d'aujourd'hui.
Le chapitre 5 commence par un cri de triomphe : « Ayant donc été justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. (V. 1).
C'est l'affirmation d'une pleine certitude, avant tout, parce que tout est fondé sur ce que Dieu a fait, sur l’œuvre qui a été accomplie avec la croix par notre Seigneur Jésus-Christ.
Notre paix ne dépend pas de ce que nous, nous pouvons faire, ni de ce que nous ressentons, de nos efforts pour tendre vers le bien, ou une quelconque amélioration de notre condition, mais elle repose entièrement et seulement sur ce que Dieu a fait. Dieu seul.
Nous voilà donc sereins.
Nous trouvons dans ces deux premiers versets du chapitre 5, tout ce que nous apporte l’œuvre de Christ pour le passé, le présent, et l'avenir.
Nous étions autrefois ennemis de Dieu, et nous sommes maintenant placés dans sa faveur. Définitivement.
Il y a pour nous une espérance et un avenir possibles en Dieu.
Au verset 3-5, l'apôtre nous livre les ressources de la grâce, de la Grâce de Dieu, celle qui nous est donnée sans condition.
Verset 3 : « et non seulement cela, mais nous nous glorifions aussi dans les tribulations. (Un mot qui veut dire souffrances mais aussi difficultés, occasions de renoncement, et de chute). Malgré cela, nous avons devant nous une espérance glorieuse, c'est bien là certes un sujet de joie et de consolation.
Oui, nous sommes appelés à nous glorifier dans les tribulations, dans les circonstances difficiles que nous pouvons rencontrer. Et devant lesquelles nous sommes appelés à nous décourager.
Je pense à notre église de la Basse-Marche, en diminution progressive. En difficultés.
Je pense aussi pourtant à ce baptême, dimanche de Pentecôte, dans le temple de Villefavard, qui était plein. Pour un baptême, toute espérance est possible. Les tribulations, et l'espérance à la fois sont possibles. au milieu de nous, dans notre cadre de la Basse-Marche. Dieu suscite ici des croyants qui se tiennent debout.
Tout croyant, (nous par conséquent), connaît des expériences « au désert », tout en marchant dans l'assurance de la gloire.
La gloire, on ne sait pas trop ce que cela veut dire. Et l'assurance ?
C'est ce qui nous fait tenir droit, malgré nos âges, nos handicaps, nos difficultés. Oui, par delà tout cela, nous avons l'assurance de l'Amour de Dieu.
Dans l'Ancien Testament, le peuple d'Israël, après avoir été délivré du pays d' Égypte, pouvait chanter sur les bords de la Mer Rouge : « Yahvé est ma force et mon cantique ». Exode 15, 2.
Mais sur le chemin de la promesse, il y a aussi le désert, et ses tribulations ; passage nécessaire, avant l'issue finale, glorieuse.
La vie du Chrétien sur terre est une vie de combats, d'épreuves, comme pour tout homme et femme, mais aussi faite de joie et d'espérance pour qui sait discerner l'amour de Dieu. C'est cela, l'assurance du Chrétien. C'est notre ferme assurance, en ce dimanche, à Thiat.
Il est bien certain que celui qu'on appelle le Tentateur, Satan, ne laisse pas tranquille un croyant qui veut s'appuyer sur Dieu, mais l'amour de Dieu est déjà prêt, versé dans le cœur de celui qui croit. Avant tout.
Alors pour terminer, je dirai : Comme le faisait Luther déjà, gravons sur nos tables, gravons dans nos ordinateurs, sur nos tablettes numériques: 0ui, j'ai reçu l' amour de Dieu en héritage, je suis baptisé.
Amen