Un peu d'histoire

Deux temples, Thiat et Villefavard
Une seule paroisse, celle de Basse-Marche


Cette paroisse protestante, dans une région à prédominance catholique, résulte d'une succession d'événements remontant au début du 19ème siècle.

En 1830, est fondée l'Eglise catholique française, mouvement gallican et libéral, rejetant l'autorité du pape, rendant la confession facultative et célébrant en français les services religieux.

Or, les habitants de Villefavard, après avoir, pendant la Révolution, chassé un curé réfractaire, étaient restés méfiants vis-à-vis du catholicisme traditionnel. En 1831, c'est donc à un prêtre de ce culte gallican que le maire de Villefavard fait appel.
Très vite, le mouvement se répand dans plusieurs communes alentour. Quand les autorités de l'état interdisent l'Eglise catholique française en 1843, la population de Villefavard refuse de se soumettre et de réintégrer le giron du catholicisme romain. La paroisse déclare vouloir devenir protestante.

Le premier culte protestant est célébré à Villefavard le dimanche des Rameaux 1844. Malgré des tentatives de l'administration pour s'opposer à son implantation, le protestantisme se répand dans la région. Un an plus tard, c'est à Thiat qu'un culte est célébré.
Au milieu du 19ème, malgré de nombreuses tracasseries administratives et judiciaires, sept lieux de culte protestants se sont implantés ans la zone.
 

De nos jours, ne subsistent que Villefavard et Thiat, qui forment ensemble la paroisse de la Basse-Marche, dénomination traditionnelle de cette petite région aux confins du Limousin et du Poitou.

Source pour les informations historiques : texte de la conférence prononcée à Thiat, le 8 avril 1995, par Jean Baubérot, professeur à la Sorbonne, à l'occasion du 150ème anniversaire du protestantisme en Basse-Marche.

On trouve aussi ici une très intéressante notice biographique sur Napoléon Roussel, le premier pasteur de Villefavard.